Lancement de « Nanikana » de Rodrigue Turgeon

Venez au lancement du livre « Nanikana » de Rodrigue Turgeon à la Bibliothèque municipale d’Amos le samedi 1er juin dès 14h30.

L’AUTEUR
Rodrigue Turgeon est né sur le territoire non cédé Anicinape Aki qu’il habite toujours, en Abitibi. Après quelques collaborations pour des ouvrages collectifs, Nanikana est son premier livre. Initié dès l’enfance au canot et à l’amour du territoire, il prend part chaque été depuis trois ans à de longs portages. Avocat, titulaire d’une maîtrise en droit et sciences de la vie et d’un diplôme en common law et droit transnational, il travaille depuis la fin de ses études à soutenir les Autochtones et les citoyen·ne·s qui souhaitent défendre leurs droits et protéger la nature.

LE LIVRE
Enfin l’appeler le fleuve Nanikana, comme il se doit.
Non plus la rivière Harricana.
Voilà le point de départ du livre.

Embarquer le monde en canot pour mieux saisir l’importance de préserver ce joyau d’histoire, de culture et de nature. Telle était l’ambition de l’auteur, un Amossois qui ignorait tout de la beauté du cours d’eau qui l’a vu naître. Jusqu’au jour où, avec son frère et deux amis, il part à l’aventure, 26 jours durant, pour suivre Nanikana sur quelque 500 kilomètres… jusqu’à la mer.

S’arrimant au récit de la descente, la parole est rendue aux peuples qui prennent soin de Nanikana depuis des millénaires. S’insinuent ainsi dans la trame les discussions avec des Aîné·e·s, des parents et des jeunes Anicinapek et Eeyouch ayant à cœur la sauvegarde du fleuve. Sans oublier la vision d’autant de canoteur·rice·s de toutes origines qui ont eu la chance de le parcourir et qui, mieux que quiconque, peuvent témoigner de la beauté infinie de ce qui subsiste au Nord « des rapides d’Amos ».

Cartes à l’appui, le livre adopte les toponymes d’origine du fleuve, de ses affluents, îles, lacs et rapides, des animaux et de la mer dans les langues ancestrales anicinapemowin et iiyiyuu ayimuun. En suivant le courant du fleuve qui ne cesse de grandir et à travers le fruit de recherches historiques et de démarches d’accès à l’information, le portrait des enjeux de notre époque se précise. « La voie principale » se révèle alors dans toute sa fragilité face aux sérieuses menaces que posent depuis un siècle les mines, les coupes forestières et les projets de barrages qui la harcèlent et la mutilent.
De cet ensemble chargé en rencontres, en défis, en données et, surtout, en émotions se dégage une direction rassembleuse. Honorer et protéger la splendeur de qui demeure de cet héritage collectif sacré qu’il nous faut résolument protéger de nous-mêmes.

REMERCIEMENTS
Mik8etc, meegwetch, merci !
L’auteur tient à remercier, entre toutes et tous :
– Isapen Mapitce pour la préface
– Donna Ashamock pour la postface
– Geneviève Bigué pour les illustrations
– Mariane Ménard pour l’édition
– Olivier Lasser pour le graphisme
– Progigraph Val-d’Or pour les cartes

Les nombreuses personnes ayant partagé leurs récits et sentiments en lien avec Nanikana
– Gabriel Turgeon, Sébastien Brodeur-Girard et Gilles Gagnon pour la fabuleuse expédition
– La société d’histoire d’Amos et la de Val-d’Or et d’Amos pour le soutien à la recherche
– Nos généreux-euses partenaires financiers
– Bibliothèque d’Amos pour la salle